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Quand la matière s’exprime : 50 m² rénovés à Paris

Les seventies revisitées dans l'appartement de Briac
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50 m² Paris, France 140 500 € Industriel 2 pièces Bateaumagne

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Vue plongeante sur les toits de Paris, lumière à profusion et charme vintage des années 1970 : il n’en fallait pas davantage pour convaincre Briac de s’installer aux Batignolles. Restait à transformer ce grand studio de 50 mètres carrés, resté dans son jus, en un véritable cocon parisien, à la fois fonctionnel et chaleureux.

 

Carrelage blanc dans la cuisine, carreaux usés au sol, vieilles fenêtres en acier, cloisons datées… :

« L’appartement n’avait jamais été rénové depuis la construction de l’immeuble en 1970, raconte Briac. L’agencement était très daté : une grande cuisine fermée, aucune chambre isolée et deux fenêtres sur cour murées, ce qui rendait l’espace sombre et peu fonctionnel. » Il choisit de confier la métamorphose de son logement à l’agence Bateaumagne, découverte par le bouche-à-oreille. « J’ai entendu parler d’Audrey par l’intermédiaire d’une connaissance de ma mère. En découvrant ses réalisations, j’ai tout de suite senti que son approche correspondait à mes goûts et à mes envies. » Le cahier des charges de Briac est clair : créer une chambre séparée, une grande pièce à vivre ouverte sur la cuisine et le coin repas, mais également optimiser les rangements. « Je voulais un espace lumineux, fluide et résolument contemporain. L’ouverture de la cuisine sur la salle à manger, elle-même connectée au salon, me semblait essentielle pour favoriser la convivialité », précise-t-il.

 

Un défi qui dépassait l’esthétique : l’appartement souffrait aussi d’un manque de confort thermique. Situé au sixième étage et exposé au nord, il était sujet aux courants d’air et à l’humidité. « Les huisseries devaient impérativement être remplacées, ainsi que les briques de verre des pièces d’eau, rappelle ainsi Audrey Magne, cofondatrice de l’agence. Briac n’avait pas d’exigence stylistique stricte, mais une solide culture design et architecture. Nous avons très vite trouvé un terrain d’entente. »

 

Pour donner une nouvelle identité au lieu, Bateaumagne choisit de jouer la carte de la continuité. L’ADN seventies de l’immeuble est respecté, mais revisité avec une touche contemporaine façon loft : plafonds en béton laissés bruts, profilés acier pour les ouvertures intérieures, verre martelé et miroité pour les portes des pièces d’eau. « À l’agence, nous aimons travailler avec l’existant. Ici, l’idée était d’honorer l’esprit d’origine tout en révélant la lumière exceptionnelle du lieu », poursuit Audrey. Le geste fort consiste à décloisonner la pièce principale afin de profiter des deux grandes fenêtres en façade. Une poutre structurelle existante permet d’ouvrir largement : le volume gagne en ampleur et la luminosité devient spectaculaire. La chambre, quant à elle, trouve naturellement sa place côté cour, au calme.

 

Ce projet a aussi représenté une respiration dans le quotidien d’Audrey Magne et de son collaborateur Guillaume Matton. « La majorité de nos chantiers concerne des appartements construits il y a plus de cent ans, que nous connaissons par cœur. Cet immeuble des années 1970 nous a séduits par sa modernité, son ensoleillement et cette vue imprenable sur Paris. Guillaume et moi terminions souvent les réunions de chantier en nous disant : “J’aimerais trop habiter dans cet appartement !” »

 

Un sentiment partagé par Briac : « Je suis ravi du résultat et du travail accompli par Bateaumagne. J’ai beaucoup apprécié la qualité du suivi et le soin apporté aux détails. L’appartement correspond parfaitement à mes attentes et c’est aujourd’hui un vrai plaisir d’y vivre. »