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Direction le 5e arrondissement de la capitale pour découvrir la rénovation complète et structurante de la Maison des Plantes. Ici, le duo d’architectes Sophia Charles et Tom Floquet a su faire dialoguer le charme de l’ancien avec les exigences contemporaines d’usages, de lumière et de circulations.
La Maison des Plantes s’offrait à Tanguy et Joséphine comme une belle endormie. Cette maisonnette fragmentée sur trois niveaux d’environ 30 mètres carrés chacun, à la circulation cloisonnée et aux ouvertures sous-dimensionnées, était inadaptée à la vie de famille des deux ingénieurs parisiens. « J’ai d’abord habité dans cette maison en colocation avant de la racheter avec ma femme en période post-COVID, confie Tanguy. On voulait garder un côté maison de campagne avec, notamment, les poutres apparentes et un poêle à bois, mais en contrebalançant avec de très beaux matériaux. »
Le couple fait appel aux architectes indépendants Sophia Charles et Tom Floquet, diplômés de l’ENSA Versailles. Leur premier geste ? Ouvrir le mur porteur sur toute la largeur du rez-de-chaussée pour dégager les perspectives et laisser la lumière circuler. « Un des enjeux principaux de ce projet pharaonique a été de réfléchir à la nouvelle circulation verticale de la maison », précise Tom. Une fois les plateaux mis à nu, tout s’organise avec fluidité : au rez-de-chaussée, une bibliothèque sur mesure habille l’escalier ; à l’étage, chambre, bureau modulable (récemment mué en pouponnière) et salle d’eau se partagent l’espace ; sous les combles, un palier-bureau épouse la pente du toit optimisant chaque mètre carré.
La lumière naturelle, clé de voûte du projet, est captée et amplifiée par l’agrandissement des baies existantes. Le rapport intérieur-extérieur se prolonge jusque dans le choix des matériaux. « Il fallait préserver l’âme patrimoniale tout en apportant une touche contemporaine. Le choix s’est porté sur le béton ciré qui vient dialoguer avec le bois clair sans l’écraser et sans provoquer de conflit de matériaux. Un fil rouge dans le projet », précise Sophia Charles.
Les propriétaires adorent recevoir. Leur pièce de vie s’ouvre sur la cuisine où l’îlot central tout en courbes structure sans jamais alourdir. Les poutres laissées brutes racontent l’histoire du lieu et dialoguent avec des interventions minimalistes. La Maison des Plantes est une démonstration incarnée de ce que peut être une rénovation respectueuse et ancrée dans son époque : une habitation transformée mais jamais dénaturée.
