Entre mémoire familiale et audace chromatique, la métamorphose de ce pied-à-terre parisien scelle la complicité de Virginie, globe-trotteuse installée à Londres, et de Margot, architecte fraîchement lancée, qui signe ici son premier projet dans la capitale.
Au deuxième étage d’une ancienne imprimerie, l’appartement hérité des parents de Virginie conservait moquette, lambris et un parquet exotique rapporté d’Afrique — souvenir auquel la famille tenait farouchement. « Je voulais toutefois un autre regard, tout en respectant son histoire », assure la propriétaire, née à Madagascar. Composer avec des parents encore très présents, davantage préoccupés par l’aspect thermique qu’esthétique, fut son premier défi.
Axée sur la recherche de solutions, l’architecte Margot Aurensan commence par ré-isoler l’enveloppe, installer une VMC et propulser le DPE de G à C. Restait le parquet sombre : avec l’appui de Virginie, elle le remplace pour laisser respirer les volumes et offrir un socle neutre aux meubles de famille conservés. Dans la nouvelle palette, un jaune solaire embrase l’escalier industriel — désormais pièce maîtresse — tandis que des tons neutres apaisent les autres espaces, pensés pour la location ponctuelle autant que pour les séjours parisiens de la propriétaire.
Aujourd’hui, la vaste pièce de vie accueille sans compter.
« Agréable à habiter en petit comité et très facile pour recevoir », sourit Virginie. L’histoire familiale continue, simplement illuminée d’un nouvel élan.


