INSPIRATION HÔTELIÈRE : le charme insulaire dans une ancienne école
Les lieux d’hébergements sont des mines d’inspiration de par les histoires qu’ils racontent et les talents qu’ils mobilisent pour les déployer. Et comme les chambres font rarement plus de 70 mètres carrés, nous nous sommes dit que nous allions les décrypter pour vous : concepts, idées, innovations et atmosphères, ce soir, on dort à l’hôtel !
À Saint-Sauveur, cœur battant de l’Île d’Yeu, l’hôtel La Mission s’impose comme une escale rare, un refuge marin à la fois raffiné et sincère. Entre mer et landes, ce 4 étoiles transforme une ancienne école et salle paroissiale en un havre de douceur, tout en conservant son âme et son esprit insulaire.
C’est ici que deux Islais de cœur, Michel Delloye et Jacques-Olivier Larant – fondateurs du groupe des Hôteliers Impertinents – ont redonné vie à ce lieu emblématique.
Dès l’arrivée, on est charmé par le calme presque monastique des lieux, réhabilités par l’architecte Émilie Roy, qui a su conserver le charme du temps passé sur ce site daté du XIXe siècle. Cet ancien canton de garnison sous Napoléon III, a été transformé successivement en école puis en salle paroissiale.
La structure d’origine a dicté la répartition des espaces dans les sept corps de bâtiments. Les façades, tantôt blanches, tantôt de pierres sèches, les toits de tuiles et les volets colorés reprennent les codes architecturaux islais pour mieux épouser leur environnement.
Dans le prolongement de la réception,
le Bar 1802 propose plus de 250 références de rhums du monde entier.
Cheminée Céramiques du Beaujolais, multiples assises colorées et large banquette esprit 70’s en tissu Kente Tkenblu, rideaux Nina Campbell, belles matières et motifs pittoresques, teintes quelque peu surannées… Ici se distille l’esprit d’un pub anglais !
Les bibliothèques de curiosités, le mobilier vintage, le bar demi-lune en étain (chiné dans une ancienne brasserie des
années 1940) ou encore la collection de photographies contant le passé de l’île, évoquent également l’ambiance des vieux bars de pêcheurs.
Autre ambiance encore à l’étage au-dessus : spectaculaire, le rooftop La Vigie offre une vue panoramique sur le village de Saint-Sauveur et les toits de l’île.
Assises rayées, mobilier en rotin, mises en scène lumineuses : comme un bar de plage sur les toits pour le cocktail du soir, quand le soleil se couche doucement…
Direction maintenant le versant gourmand de l’hôtel ! La salle du restaurant affiche une charpente apparente (qui pourrait laisser penser à l’intérieur d’un bateau) et un décor qui ose encore le mélange des genres.
Le plafond cathédrale s’habille ainsi d’un papier peint aux motifs ikat d’Uzbek et de suspensions sculpturales : treize majestueuses méduses en papier japonais Hokuzi de chez Ay Iluminate qui pourraient rappeller l’écume de mer.
Le sol et les murs se parent de bois, les clins d’œil marins dialoguent avec l’accumulation d’objets chinés : appliques en forme de coquillage, poissons en céramiques, pichets barbotines, bocaux colorés d’apothicaires, vases de Delft… Les tables rondes avec leurs chaises en rotin de Sika-Design et les banquettes conviviales – signées Nobilis – donnent l’occasion de célébrer les grandes tablées.
Les duos de chauffeuses à franges inspirent elles l’intimité, dans cet espace qui fut l’ancienne salle de cinéma.
Derrière les fourneaux, le chef Thomas Gibert compose une cuisine généreuse qui célèbre la pêche locale et les produits du jardin. Ici, le plaisir des papilles accompagne celui des yeux !
Au cœur de l’hôtel, la piscine chauffée est entourée d’un vaste jardin de près de
4 000 mètres carrés, avec son vieux platane centenaire. Pour bronzer ou se réchauffer après le bain : transats en rotin signés Sika.
« L’Ile d’Yeu est un lieu de nature et d’authenticité où domine un climat changeant, explique le paysagiste Olivier Riols. J’ai donc privilégié des plantes qui poussent spontanément ici. J’ai souhaité créer des lieux d’intimité mais aussi ouvrir les perspectives pour laisser le regard vagabonder au gré des nuages, notamment pour les terrasses autour de la piscine où des plantes grimpantes volubiles envahissent librement les claustras en châtaigner comme les chèvrefeuilles, les vignes, les glycines et les églantines. »
Autre temps de pose, idéal après l’incontournable virée vélo sur l’île : le spa Nuxe est aménagé dans un corps de bâti en pierres sèches, avec hammam, bassin à contre-courant, soins corps et visage.
L’ambiance reste fidèle à l’esthétique de l’hôtel : tons marins, bois clair, pierre locale, lignes simples, assises confortables, peignoirs et serviettes moelleuses. Le bleu-gris qui habille les murs en lambris rend l’atmosphère à la fois douce et changeante.
Les 17 chambres et 5 suites duplex sont réparties autour du jardin central. Toutes différentes, elles ont été pensées comme des écrins à la fois gais et apaisants, mettant en avant des attributs uniques : terrasse ou jardin privatif, salle de bains bateau, façade en pierre sèche, alcôve de repos…
Là encore, la décoratrice Pauline d’Hoop signe un univers joyeux et coloré : lambris blancs, touches de bleu, rose ou vert, mobilier chiné, tissus imprimés, clair-obscur délicat. Elle juxtapose les époques, de 1920 à aujourd’hui, en piochant dans différents registres : codes couleurs locaux, esprit des intérieurs anglais et des vacances en bord de mer.
Déclinaisons de bleu et de rose pour les têtes de lits et les alcôves, rayures bicolores ou motifs végétaux pour les rideaux, coussins fantaisistes…
Le regard s’attarde et s’émerveille sur les détails, comme les abat-jours en tissu de chez Sézanne ou ceux à franges de l’artisan d’art Inkrée, mais aussi un trône perlé africain du Nigéria, les rideaux rayés Nobilis, les plaids rouge Kalam de Lucas du Tertre ou les tapis turcs Zeki Müren…
… Ou encore un fauteuil scoubidou jaune fluo des années 1950, une chaise ballon en daim signée Hans Olsen, un secrétaire chiné et un ancien meuble de ferme qui fait office de bibliothèque.
Partout, les matières naturelles dialoguent : le bois avec la jute, la toile de coton et la soie sauvage, le bambou tressé et le rotin…
Une joyeuse profusion qui invite à la détente, idéalement prolongée grâce à une literie made in France (le Comptoir du Matelas) et aux salles de bains (et leurs produits Nuxe) qui prolongent l’esprit cabine de bateau.
La Mission parvient à conjuguer ainsi charme insulaire, design inspirant et confort familial avec élégance et légèreté. Accueil raffiné, restaurant chaleureux, bar festif, chambres cosy, jardins apaisants, spa ressourçant : pour un weekend, une escapade en famille ou en amoureux, pour simplement changer d’air avec style, La Mission est définitivement une adresse hors des sentiers battus.
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