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Paris réussis, 53 m² à Anvers

Le nid bohème et expérimental d’Enya et Daan
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53 m² Anvers, Belgique Minimalisme chaleureux 2 pièces Enya Pannecoucke

Cette Visite Guidée est issue de Sloft Édition 06
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Un lieu nomade, sensible, urbain et versatile. Autant de notions encapsulées avec grâce par Enya Pannecoucke, 31 ans, directrice artistique, scénographe et fondatrice du bureau de création PYLOT, bientôt rejointe dans son deux-pièces d’Anvers par son conjoint, Daan. « De retour du Sri Lanka, où j’avais vécu, j’avais besoin d’un endroit où je puisse me poser, me recentrer, que je puisse également louer ponctuellement… Un lieu qui soit, surtout, un investissement raisonné et rentable. Même si je ne disposais, à la base, que d’un budget restreint. » L’appartement retenu est plutôt petit comparé à ceux que l’on trouve généralement dans la région, mais il a tout pour lui : « Une orientation sud-ouest idéale doublée d’une belle luminosité, aucun vis-à-vis direct, une terrasse et des possibilités de parking infinies dans un quartier paisible, détaille la globe-trotteuse… Surtout, il était transformable sans grands frais. Son potentiel m’a sauté aux yeux dès la première visite. »

 

« J’ai pensé cet espace

comme un lieu

de transformation

perpétuelle. »

 

La rénovation se fera avec en tête deux idées bien précises, inscrites dès les premières lignes du cahier des charges :
« D’abord, en faire une maison de vacances, une retraite paisible – un de ces endroits dépaysants où l’on se pose avant tout pour se ressourcer. Ensuite, un lieu d’expérimentation plastique et sensorielle. »

 

Le carrelage hasardeux et les couleurs criardes de l’espace en déshérence laissent alors place à un maelström de pigments, de solvants et d’ingéniosité. Dans la cuisine, l’inox est choisi pour jouer optiquement avec les rayons du soleil couchant et créer une « expérience à part ». La salle d’eau, inspirée de l’art du bain oriental, sera traitée comme un « minisanctuaire » où l’on vient se ressourcer. L’approche est éthérée autant que pragmatique : « Dans le cas présent, je ne pouvais pas miser sur des matériaux comme le tadelakt, trop coûteux et fragile. J’ai donc privilégié une solution DIY en créant mon propre revêtement, à base d’époxy, et cette teinte unique. À la première couche, l’effet était catastrophique. À la troisième, le résultat dépassait mes attentes les plus folles. »

 

« Couleurs et matières ont

été choisies pour instiller un

sentiment de vacances. »

 

« Test and learn » : l’anglicisme résume à lui seul la dynamique dans laquelle évolue Enya Pannecoucke. « J’ai conscience que tout peut être défait, ou presque. Ma démarche s’inscrit d’abord dans la transformation intuitive, organique, d’un espace sur le long terme. Je reste persuadée qu’on ne s’approprie pleinement un lieu de vie qu’avec le temps… » Même – et surtout – quand il s’agit d’en faire son port d’attache.