Quitter la ville tout en y vivant : c’est par ce paradoxe que Nicolas présente son refuge du 12e arrondissement. Proche du bois de Vincennes, de la place Daumesnil et de Bercy, c’est là qu’il a déniché un bien répondant à toutes ses envies : un rez-de-chaussée sans vis-à-vis, lumineux, avec une belle hauteur sous plafond… et la nécessité de tout refaire ! Sa situation au fond d’une ruelle privée ne gâche rien… « D’ici, on n’entend aucune voiture, seulement les oiseaux… La grande glycine, la vigne tombante, les arbustes et plantes sont autant d’échappatoires à l’effervescence urbaine. » Originaire du Nord et installé à Paris depuis 2018, après deux ans à Chicago puis deux autres à Mayotte, Nicolas a enseigné la littérature et le théâtre pendant près de quinze ans. Aujourd’hui conseiller en stratégie RH et transformation digitale, il veille à cultiver son goût pour les arts, l’architecture et le design. Un sens du beau qui se ressent pleinement dans ses choix d’aménagement, réalisés main dans la main avec le Studio IDÀ.
« Je voulais une capsule hors
temps, hors tendance. »
L’appartement n’avait pas été rénové depuis plusieurs dizaines d’années : « Les stigmates de l’humidité sur le plancher abîmé, les plafonds craquelés ou les cloisons asphyxiant l’espace auraient pu être des freins, se souvient Nicolas. Mais ça ne m’a pas arrêté : s’aventurer dans du tout-à-refaire exige de la projection et la nécessité de ne pas faire de compromis. » Précis, son cahier des charges ne veut pour autant pas effacer l’esthétique des architectes, qui sont également force de proposition.
« Nicolas était très ouvert aux idées originales et astucieuses. Il nous a fait confiance pour mettre en avant les matériaux et surtout ses objets et œuvres d’art. »
« Le lieu est réfléchi comme
un cheminement vers des
espaces de plus en plus
intimes. »
« Je voulais une capsule hors temps, hors tendance, avec sa propre identité, poursuit Nicolas. Y retrouver un esprit galerie d’art, avec du béton, du Plexiglas, mais aussi une cuisine dissimulée avec un grand réfrigérateur, un large dressing et une vraie fluidité de circulation. » Et ce, dans seulement 35 mètres carrés ! C’est en empruntant à l’architecture japonaise que les architectes subliment cette feuille de route ambitieuse : « Là-bas, c’est la notion de progression et de seuil qui construit les espaces et leur relation. On s’en est donc inspirés afin d’éviter la sensation d’étouffement : le lieu est réfléchi comme un cheminement vers des espaces de plus en plus intimes. »


