Quand Emilie Bozek, architecte et fondatrice du studio Emilie Bozek, et son mari se mettent en quête d’un bien à acheter, ils avaient deux prérequis : la possibilité d’effectuer des travaux et un jardin. « On adore jardiner, c’était important pour nous d’avoir un extérieur, de prendre le contrepied de la vie urbaine où l’on privilégie souvent les intérieurs ».
La recherche les mène à Saint-Mandé où ils visitent un appartement de 50 m² des années 70 en rez-de-chaussée. « Il était vétuste et mal agencé mais on a eu un coup de cœur pour le potentiel ! », se souvient Emilie Bozek. Surtout, l’appartement est complété de deux terrasses pour 63 m² d’extérieur au total. De quoi doubler la surface et profiter d’un presque jardin ! Vendu ! Le couple entame alors de lourds travaux pour métamorphoser le tout en havre de paix apaisant et intimiste. « À l’origine, l’appartement traversant était obstrué par une entrée disproportionnée qui desservait une salle de bain aveugle et séparait la cuisine d’un côté et le séjour de l’autre ».
Emilie décide alors de déplacer la cuisine vers la pièce de vie, gagnant en fluidité et en sensation d’espace. Côté nuit, elle ajoute une pièce supplémentaire avec la chambre d’ami, l’appartement ne bénéficiant initialement que d’une seule chambre. Et pour apporter du cachet, l’architecte imagine un jeu de cloisons courbes qui accompagnent les déplacements et desservent les différentes pièces, créant des percées visuelles de part et d’autre vers l’extérieur.
Parlons-en de l’extérieur… Comment ces terrasses avaient-elles pu être négligées à ce point ? Un véritable gâchis qui paraît anachronique en 2023. Emilie et son mari les ont métamorphosées à leur tour pour les penser comme des parenthèses végétales. Elles donnent désormais l’impression d’un cocon de verdure en cœur de ville. Le couple profite à l’envi de déjeuners au soleil, de siestes à l’ombre des bouleaux et d’après-midi jardinage… Un nouveau mode de vie, invitant à ralentir et à contempler la nature qui évolue au fil des jours et des saisons sous leurs yeux.
Emilie Bozek, architecte du projet et habitante des lieux, nous reçoit pour une visite privée.
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