L’appartement « chiné » d’Emma et Raphaël
55 m²
Paris, France
Contemporain classique
Rétro-contemporain
Audrey & Gabrielle
Article réservé aux membres Sloft+
Cette Visite Guidée est issue de
Sloft Édition 02.
Lorsqu’il visite pour la première fois ce duplex situé aux deux derniers étages d’un immeuble du XVIIIe siècle, rue de la Banque, dans le 2e arrondissement de Paris, Raphaël ne se projette pas franchement. Cofondateur de l’agence immobilière
L’appartement d’Eugène, il est en couple avec Emma, cheffe dans un restaurant. Ensemble, ils recherchent
« de manière passive un appart, une opportunité ; c’est ce que l’on appelle dans l’immobilier une position sniper », explique Raphaël.
La charpente en chêne massif apparente et la double hauteur promettent un cachet certain
Mais le bien d’une surface de 55 mètres carrés loi Carrez ne convainc pas ce tireur d’élite pourtant aguerri :
« Je ne l’ai pas aimé du tout. Il n’était pas non plus en ruines, mais complètement dans son jus. À l’étage, il y avait une baie vitrée qui était condamnée par un panneau en bois, se souvient-il. Et puis à l’origine, je ne cherchais pas du tout dans ce quartier. » Malgré tout, le jeune homme réalise une seconde visite avec son associé qui, lui, perçoit le potentiel du duplex. Certes, le plan – séjour et kitchenette au premier niveau ; salle de bains et chambre en mezzanine – ne correspond pas au style de vie du couple. Bien sûr, le volume est sombre et les équipements ne sont plus au goût du jour. Mais la charpente en chêne massif apparente et la double hauteur promettent un cachet certain, tandis qu’à l’étage, le panneau en bois dissimule une belle surprise : une petite terrasse orientée plein ouest. Surplombant la verrière de la célèbre galerie Vivienne, elle offre une vue à couper le souffle sur l’Opéra et le Sacré-Cœur. Pour Raphaël, c’est le déclic :
« Je me suis dit : “Je dois faire une proposition.” »
Un lieu convivial, propice aux apéros
S’ils collaborent dans un premier temps avec les architectes d’intérieur Audrey & Gabrielle, dont l’aide s’avérera notamment utile pour ajouter trois fenêtres de toit au niveau de la mezzanine, Emma et Raphaël reprennent rapidement le crayon en main.
« Nous passions notre temps sur Pinterest ou à lire des magazines consacrés à la maison. On avait donc une idée extrêmement précise de ce que l’on voulait » : un lieu convivial, propice aux apéros où seraient valorisés les éléments anciens et chinés. Quand il ne reçoit pas ses amis à dîner, le couple passe son temps libre aux puces de Saint-Ouen.
« En fait, je pense que l’on n’avait pas vraiment besoin d’aide sur ce projet », analyse l’agent immobilier qui, grâce à son carnet d’adresses, n’a pas de mal à trouver les bons artisans. Après six mois de chantier, le duplex, devenu chaleureux, lumineux et authentique, exprime tout son potentiel. Emma et Raphaël n’avaient effectivement pas besoin d’aide.
