Dès l’entrée, nous sommes accueillis par de beaux objets de collection. Une petite lampe au pied en laiton de chez Sostrene Grene éclaire une commode années 50 chinée.
Une rénovation respectueuse et élégante sur les pentes de la Croix-Rousse.
Après 18 ans passés dans les médias et plus précisément dans la presse déco, Constance Laurand décide de changer de vie. En commençant par changer de ville. Elle quitte Paris, sa cité d’origine, pour Lyon. Là, elle se lance dans une reconversion professionnelle qui la conduit à concrétiser une envie caressée depuis longtemps : faire de la déco et non plus en parler ! Constance se forme à l’école CREAD en tant que décoratrice d’intérieur avant de passer le diplôme d’architecte d’intérieur. Diplôme en poche, sûre de sa vision qu'elle a eu le temps de mûrir, elle s’installe directement à son compte et fait de son métier un véritable cabinet d’expériences où les matières et les couleurs s’accordent soigneusement pour offrir des intérieurs élégants, sophistiqués, et surtout très personnalisés.
L’architecte affirme immédiatement son style en signant son premier projet : un appartement de style canut perché sur la colline de la Croix-Rousse. Vous savez les Canuts, les ouvriers tisserands de la soie qui ont fait la prospérité de la ville au XVIIIème et XIXème siècle. L’appartement a besoin de grosses rénovations, du sol au plafond. Constance peint les murs, le parquet en pin et les poutres en blanc pour donner à la déco toute sa place, tout en accentuant l’incroyable clarté des pièces, restées, elles, dans leur disposition d’origine.
L’appartement conserve intégralement son cachet historique et devient un espace chaleureux et fonctionnel dans lequel la circulation a été fluidifiée. Ici, le décor fait unité, tout en jouant une partition subtilement différente au fil des espaces.
Dès l’entrée, nous sommes accueillis par de beaux objets de collection. Une petite lampe au pied en laiton de chez Sostrene Grene éclaire une commode années 50 chinée.
Une vue depuis la chambre. Les espaces sont naturellement délimités par le mobilier : d’un côté des tons neutres et naturels, de l’autre, des couleurs plus soutenues et des motifs géométriques. La structure de la pièce accompagne également cette démarche, avec le conduit de cheminée déjà présent, doublé d’une bibliothèque encastrée dessinée et réalisée sur-mesure derrière l’espace repas.
Dans le salon, l’espace est structuré par une très belle étagère filante placée au-dessus du canapé. Avec sa ligne de photos et de peintures encadrées, elle habille le mur et coupe le volume d’une façon élégante et contemporaine. On notera l’ensemble de tables basses Domino chez Caravane et le lampadaire Tolomeo Mega de chez Artemide qui s’insèrent très bien dans la composition avec leurs lignes épurées.
Côté préparation, les modules de cuisine ont été dessinés et réalisés sur-mesure en stratifié noir. Le frigo a été camouflé derrière la plus grande de ces portes pour ne pas créer de rupture dans l’ensemble. Pas de poignées, mais des prises linéaires pour ouvrir les placards, laissant la lumière jouer avec cette masse noire.
Photographies : Sabine Serrad
Texte : Joséphine
Réalisation : Constance Laurand