Ambiance Tropicool dans les 45 m² d’Angela et Antoine
Un appartement parisien où l'on prend un bol d'Amérique Latine ! Au fil des oscillations entre lumière du jour et vie nocturne, on découvre un intérieur qui convoque de multiples influences. Angela et Antoine, co-fondateurs du concept store Noir Gaazol où ils marient leurs talents à la ville comme à la scène, ont ici construit un nid qui ressemble comme deux gouttes d’eau à leur road shop : inspiré, passionné et joyeux.
On entre chez eux comme dans un motel d’un nouveau genre, où le parfum des grands voyages côtoie les formes épurées d’un fauteuil Eames et les moulures des appartements parisiens.
Au fond de la pièce principale, le coin salle à manger se détache comme un brin de soleil sur fond noir. Tous les motifs et les matières se répondent et se complètent : le jaune lisse de la table en formica est épicé par des cactus et des tournesols flamboyants, et le bambou d’une suspension Ikea sculpturale se reflète dans les miroirs La Redoute accrochés aux murs.
Pourtant, il suffit de changer de point de vue pour voir l’espace revêtir les couleurs d’un bel oiseau de nuit. On y retrouve des pièces favorites d’Angela et Antoine, comme le motif de l’œil qui a occupé leur printemps 2017…
…ou ce fabuleux cactus en néon sans lequel la pièce serait radicalement différente.
Le salon est habilement séparé de ce morceau de Mexique par un canapé Ikea, qui reprend les mêmes tons, et dont les lignes simples servent à merveille son rôle d’axe de symétrie.
D’un côté, un intérieur qui rappelle presque la chaleur qui baigne ce pays lointain, de jour comme de nuit. De l’autre, sa transposition dans le climat plus modéré de l’hémisphère Nord.
Le tout est orchestré dans un ensemble élégant, et l’unité des deux volumes découpés dans cette même pièce tient de l’évidence. On le doit aux rappels minutieux disséminés dans les motifs, comme ceux de ce tapis.
Ou encore dans les matières comme le bambou des suspensions; ou ce « je-ne-sais-quoi » qui plane autour de cette cheminée résolument haussmannienne et qui nous transporte bien loin.
Dans le couloir, c’est le porte-manteaux qui rappelle l’essence de l’appartement. On y retrouve de quoi voyager dans des pays pleins de soleil, et beaucoup de délicatesse.
La chambre achève l’oeuvre d’Angela et Antoine. Dans la palette des tons doux qui vont du taupe au rose cendré, on retrouve leur travail de sculpteurs du quotidien : ici dans la structure de la suspension signée Polls Potten…
… Et là dans la lumière fluo d’une lampe qui habille la commode vintage sans jamais détonner entre les fleurs séchées et le beau parquet. Rien n’est laissé au hasard, et chaque détail joue à sa façon l’air d’une musique à la fois racée et tendre, de celles qui accompagnent avec la même élégance les nuits fantasques et les journées (extra)ordinaires.
Photographies : Fabienne Delafraye
Texte : Charlotte Martinez