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Sur de longues jambes, 75 m² à Gand

La machine à habiter de Natalie et Hannes 75 m² Gand, Belgique Contemporain classique Industriel Studio Haan

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Cette Visite Guidée est issue de Sloft Edition 03

Parmi les espaces résiduels que peut compter une ville : les parcelles d’angle… et leurs avantages insoupçonnés. Natalie Allaert et Hannes Oppeel du Studio Haan ne s’y sont pas trompés : « Nous avons toujours eu un faible pour les maisons d’angle, précisément parce qu’elles sont beaucoup plus lumineuses que les maisons en bande. »

Il y a quelques années, ces architectes, en couple à la ville comme au bureau (qui se trouve d’ailleurs à leur domicile), se mettent en quête d’une nouvelle habitation dans leur quartier de Gand qu’ils apprécient pour sa centralité et sa vie. Ils tombent sur l’annonce d’une maison en très mauvais état… qui ne les rebute pas. Pourtant, elle est bizarrement découpée en trois appartements avec cuisine et pièce de vie commune ; les pièces sont petites et il n’y a pas de jardin. « Mais nous avons vu du potentiel. » Avec déjà une conviction : percher les pièces de vie aux étages supérieurs, « à onze mètres au-dessus du niveau de la rue ».

« À un moment donné, il ne restait plus que les murs extérieurs. »

L’histoire de ce projet relève plus d’une expédition que d’une croisière tranquille. Quand Natalie et Hannes achètent la maison, ils s’y installent après une première phase de travaux de rénovation urgents. « Comme la maison était en piteux état, nous l’avons dépouillée des habillages intérieurs pour ne garder que l’essentiel. » Au cours de la démolition, la structure des planchers s’avère si détériorée qu’ils sont remplacés. « Plutôt que de nous laisser abattre, nous avons retroussé nos manches. » Naît alors l’idée d’organiser la maison en demi-niveaux, d’en faire une « machine à habiter » qui privilégie la fonction de chaque pièce et des plans ouverts. « L’empreinte modeste de seulement 21 mètres carrés au sol et l’étroitesse du terrain ont donné lieu à un mode de vie plus vertical. » Pas de cloisons, mais des planchers.

« L’habitat compact stimule la créativité. »

Fin 2019, après cinq années d’occupation un peu primaire de la maison pour comprendre l’endroit et réfléchir à en faire le manifeste d’une écologie urbaine possible, ils la quittent le temps de la seconde phase des travaux. Celle de l’aménagement des espaces intérieurs, de remplacement du toit par une terrasse (soit 10 m² créés), de création d’une serre (et 8 m² de plus !), ainsi que d’installation des équipements qui donnent à la maison une réelle dimension bioclimatique. Natalie et Hannes définissent leur maison/bureau comme une expérimentation qui met en avant le DIY. Avec un peu d’huile de coude, on peut construire avec un budget serré. « Vivre en ville est devenu un défi, surtout pour les jeunes. C’est cher, l’espace est limité et l’herbe est toujours plus verte en banlieue. Au lieu de fuir, cette maison d’angle a intégré tous les challenges de la vie en ville d’une manière très créative. »

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Natalie Allaert et Hannes Oppeel