Pauline la propriétaire dans sa cuisine !
Retaper un étage entier : le pari de Pauline Acheter un étage entier. En transformer une partie. Puis la revendre pour financer le reste des travaux. Vous suivez ? C’est le programme auquel Pauline et son compagnon se sont attelés. Ils cherchaient un appartement pour accueillir leur futur enfant et sont tombés sur cette occasion : un étage entier au 6ème d’un immeuble rue de Trévise, dans le 9e arrondissement de Paris. Ils ont acheté deux lots qui étaient complètement désuets... Il y avait tout à refaire, explique Aurore de Montgolfier, l’architecte en charge du projet. Quand ils en font l’acquisition, les lots se composent d’un 2 pièces d’environ 25 m² (loi Carrez) et d’un autre appartement de 50 m² (loi Carrez) de 5 ou 6 pièces, des pièces microscopiques. L’idée des propriétaires était de transformer le premier en studio, puis de le revendre pour financer les travaux du second et y vivre.
J’ai d’abord retravaillé le plan de manière à concevoir un studio fonctionnel de 25 m². Ensuite, l’architecte s’est attaquée au gros du projet : créer un appartement convivial pour un jeune couple et leur futur enfant. C’est simple, on a quasi démoli tout ce qu’il y avait dans l’appartement : les cloisons, les solivages… On a refait la toiture et ouvert les chiens assis car l’appartement était sombre et ne possédait que des petits vélux, aucune porte fenêtre. Seules témoins du passé, les poutres porteuses ont été conservées. Et en bonus, les combles ont pu être récupérés. Résultat après travaux : l’appartement a gagné en lumière, en hauteur sous plafond et les volumes se sont dévoilés sous un nouveau jour…
Et la surprise, la voilà : une grande pièce à vivre lumineuse et ouverte avec, à droite, la cuisine. L’idée c’était d’avoir une cuisine ouverte mais faisant office de pièce à part, séparée visuellement. Elle se compose d’une crédence en carrelage bleu profond et de modules IKEA peints en vert pour la dissocier du reste de l’espace à vivre.
On se retourne pour passer côté salon. Les propriétaires adorent recevoir, l’idée c’était d’avoir la plus grande pièce de vie possible, avec une belle hauteur sous plafond. L’architecte s’est alors attelée à récupérer la hauteur en déposant les solivages et à sublimer les poutres existantes pour donner du cachet à l’ensemble.
Au sol, Aurore de Montgolfier a opté pour un parquet massif en chêne clair avec de larges lames, pour un aspect plus contemporain.
L’appartement se situant au dernier étage, il accueillait à l’époque les chambres de service. On y retrouve les sous-pentes typiques. Loin d’être une contrainte, l’architecte en a fait un avantage. On a exploité les espaces en sous-pente pour créer tout un linéaire de placards bas et de niches. Cela évite de perdre de l’espace, de gagner du rangement et d’asseoir la pente visuellement.
Et saurez-vous trouver les radiateurs ? Ils sont dissimulés dans le linéaire de placards, d’où les portes ajourées, pour pouvoir diffuser la chaleur.
Pour asseoir les convives et la famille, Pauline a choisi un canapé Topim de chez La Redoute Intérieurs, éclairé par une applique Swing de chez House Doctor.
La particularité ? Sa tête de lit en décaissé. On a récupéré ce décaissé dans le studio à côté pour pouvoir avoir une niche tête de lit car, au départ, on n’javait pas assez de largeur pour mettre le lit et pouvoir circuler de manière confortable autour. L’architecte a alors imaginé ce décaissé de 20 cm qui suit la courbe de la sous-pente. Aujourd’hui, l’ancienne tête de lit est devenue un encadrement de lit d’enfant !
Photographies : Fabienne Delafraye
Texte : Julie
Réalisation : Aurore de Montgolfier, https://www.instagram.com/montgolfier.ai/