« On a habité le 11e arrondissement pendant très longtemps, tout proche de République et du canal Saint-Martin. On était en location, dans un fond de cour avec de la végétation, un lieu reposant, familial, mais aussi très créatif : tout ce qui nous correspondait en termes de vie, de caractère et de voisins ! Le problème est qu’on manquait d’espace, notre fils Noé avait une très petite chambre. Notre envie c’était donc à la fois d’avoir plus de surface mais aussi devenir propriétaires… et à Paris, c’est difficile ! »

« Il va falloir élargir

les recherches. »

Albert est brand manager pour une marque américaine basée à New York ; Marie est styliste, spécialisée dans la maille. « Je dessine et conçois tout ce qui est tricoté : pulls, cardigans, accessoires, pour Icicle, une marque chinoise éco-friendly. Avant j’ai aussi travaillé chez Louis Vuitton, Saint Laurent, Sonia Rykiel… » Une affinité avec les belles choses qui se retrouve dans leur nouveau cocon du 18e arrondissement. « Au début, on regardait autour du 11e, pour continuer à profiter de l’état d’esprit populaire, jeune et cool de ce petit village. » Mais à force de visites et de déceptions, le couple se rend compte qu’il va falloir élargir les recherches… « On avait un projet de rénovation qui nous a pris un an et qui a fini par ne pas se faire à cause de problématiques structurelles cachées. » « J’ai grandi dans le 18e, rappelle Marie, et mes parents y habitent encore, donc on était là-bas quasiment tous les weekends. On a vu ce quartier changer, avec de nouveaux commerces, des petits restos, des boutiques indépendantes. Il y a une vraie mixité, à la fois en termes de populations et d’enseignes. C’est devenu très vivant, donc on s’y est projeté… D’autant que ça pouvait se révéler pratique d’être à côté des grands-parents ! Et après toutes nos péripéties, on s’est dit : on veut un appartement normal, sans problème, sain : tout doit être simple !

« L’impression d’être en

Provence ou en Italie

dans les années 50. »

Tout était réuni pour la visite de cet appartement sur le boulevard Ornano. C’était le matin, il faisait un grand soleil, on a poussé la porte de la façade haussmannienne, on est arrivé dans la cour et c’était le dépaysement total : le calme, la déconnexion de la vie parisienne… On retrouvait un peu ce qu’on avait dans le 11e avec en plus l’impression d’être en Provence ou en Italie dans les années 50 ! Et ensuite, on a eu un super bon feeling lors de la visite. La chance qu’on a eue, c’est qu’on était les premiers et qu’on a tout de suite fait l’offre. »