Le ciel et le zinc des toits parisiens comme seul vis-à-vis. Une impression immédiate de calme happe le visiteur à son arrivée dans la pièce principale.
Un appartement bibliothèque en apesanteur. Quand Mireille et Louis visitent ce lieu pour la première fois c'est un espace cloisonné et bas de plafond. Mais il est au situé au dernier étage de l'immeuble avec des combles qui semblent accessibles et des murs pas trop épais, "on doit pouvoir en faire quelque chose" se disent-ils.
La démolition leur donne raison et laisse place à un vaste plateau très lumineux avec une belle hauteur sous plafond sur lequel ils dessinent leur appartement. L'essentiel de l'espace est consacré au séjour qui comprend un coin bureau, un large canapé et une méridienne qui se font face, la table des repas et une cuisine semi-ouverte. La chambre est séparée du séjour par un "mur bibliothèque" particulièrement original et la salle d'eau ainsi que les WCs sont logés au fond d'un petit couloir.
Accordons-nous un moment de calme et de lumière dans cet appartement au dernier étage d’un immeuble de 1900.
Prendre de la hauteur, c’est encore plus facile quand l’espace habité est un havre haut perché.
Le salon est organisé autour d’une table basse de livres, version radicale de la traditionnelle table basse chargée de beaux livres entourée d’un canapé Hay et de sa méridienne ainsi que d’un fauteuil Pumkin de chez Ligne Roset. Au mur, un ciel de l’artiste Gaspard Noël. Le subtil agencement d’espaces connectés les uns aux autres dans un même volume crée une belle sensation de « large ».
Pour la salle à manger, le graphisme du mur bibliothèque en trois plans avec ses lignes de compartiments est accentué par le quadrillage de la table de chez Zanotta. Nul doute qu’on sert ici des repas au cordeau.
La chambre est située derrière le “mur-bibliothèque” dont on retrouve l’envers des niches dans le décaissement situé au dessus du lit. L’espace de cet appartement étant consacré essentiellement au séjour, la chambre est réduite au stricte minimum. Un lit, avec pour chacun des deux lecteurs qui occupent ces lieux un chevet et une liseuse, un placard et un miroir posé au sol pour agrandir l’espace.
Photographies : Astrid Templier
Texte : Jean