La maison en forme d’écrin immaculé de Carla et Matthieu
80 m²
Saint-Denis, France
Contemporain classique
Minimalisme chaleureux
Léa Baudrimont & Victor Péteul

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Cette Visite Guidée est issue de
Sloft Édition 04
Face à deux tableaux accrochés derrière le canapé couleur sable du salon, Carla se fige, songeuse. « Ce sont des réinterprétations de scènes mythologiques signées Nicolas Maureau, un artiste toulousain que j’adore... » Cette avocate de 32 ans nourrit une passion certaine pour l’art, tout comme son compagnon Matthieu, 34 ans, ingénieur informaticien. Originaires des Hautes-Pyrénées, ils se sont rencontrés au lycée avant de rallier la capitale, voilà quatorze ans. Les Sudistes passeront par les 6e, 14e, 8e et 18e arrondissements, avant de jeter leur dévolu, en 2018, sur cette maison mitoyenne à trois niveaux, nichée au creux d’un ensemble immobilier verdoyant nommé Villa Chevalier, réalisé par tectōne architectes urbanistes (Pascal Chombart de Lauwe et Sabri Bendimérad), à La Plaine Saint-Denis.
« Nous voulions un espace minimaliste et fonctionnel. »
Lorsqu’ils décident, l’année dernière, de rénover uniquement le rez-de-chaussée de 45 mètres carrés (budget limité oblige), ils optent pour un environnement travaillé en épure, immaculé du sol au plafond. Le but ? Que celui-ci s’efface au profit de leurs peintures et photographies. En résulte une pièce de vie tout en longueur, lisible et lumineuse, qui déroule à la fois la cuisine, la salle à manger et le salon. «
Au départ, lorsque l’on pénétrait dans la maison, il y avait un couloir avec des toilettes, et une cuisine cloisonnée », se remémore Léa Baudrimont, l’amie architecte qui a assuré la conception du projet avec son compagnon Victor Péteul. «
Nous avons tout fait tomber, en supprimant la fonction de l’entrée, trop sombre et étroite. Désormais, le seul élément structurant, à cet endroit, est un îlot central imitation granit, qui fait office de couloir et délimite la cuisine. »
« Cette maison respire le calme et la sérénité. »
Depuis cette zone, un meuble filant en bois clair conçu sur mesure, dissimulant habilement vaisselle ou disques CD «
pour que rien ne dépasse », court tout le long de la pièce jusqu’au salon. Là, se dévoile le morceau de bravoure : un escalier dont le garde-corps, en forme de grande courbe, guide le regard vers l’étage en conférant singularité et côté sculptural à l’espace. Rien à voir avec l’armature en bois de son ancêtre, au côté
« chalet de montagne » quelque peu chargé. Face à ce balcon sur le salon, les grandes fenêtres s’étirent jusqu’à 4,60 mètres de haut pour ouvrir totalement sur l’extérieur et le jardin.
« Un atout non négligeable pour nous, qui avons grandi dans des maisons avec jardins, s’enthousiasme Matthieu
. Cela nous change des appartements de la capitale... Nous restons cependant proches de cette dernière, à deux stations de métro seulement. Le compromis parfait ! »