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Maison très particulière

Le duplex atypique de Kelly et Jules
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70 m² Paris, France Duplex Volta Architecture

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Cultivons la singularité. Car après tout, il n’y a pas que l’haussmannien dans la vie ! Tel était le mantra de Kelly et Jules en remodelant ce duplex de fond en comble. Cette petite maison de ville plutôt, découpée dans un ensemble d’immeubles des années 1930 parés de briquettes blondes, qui faisaient jadis office d’ateliers d’artistes. L’habitation déroule son caractère atypique sur 30 mètres carrés au rez-de-chaussée et 40 mètres carrés à l’étage. « Nous l’avons achetée à des personnes âgées, narre Kelly. L’intérieur était assez vieillot, il y avait de la moquette partout, beaucoup de cloisonnements. Le rez-de-chaussée n’était qu’un petit couloir jouxtant une chambre, on avait l’impression d’un espace minuscule… Nous avons tout cassé, seuls les murs extérieurs et les toilettes n’ont pas bougé. »

« Après la phase de

conception, qui a duré trois

mois, les travaux se sont

étalés sur six mois. »

 

Un chantier de six mois petit mais costaud, comme le confirme l’architecte Agathe Lavaud, en charge du projet : « La cuisine était à l’étage, nous l’avons descendue au rez-de-chaussée. Inversement pour la salle de bains… Il nous semblait plus logique d’avoir le plateau de vie au rez-de-chaussée et les espaces privatifs, qui englobent la chambre des parents et celle du petit, couplés à la salle de bains et aux toilettes, en haut. »

 

« Une terrasse de 15 m2,

en plein Paris,

c’est appréciable ! »

 

Ce projet s’articule autour de gestes forts, qui pourraient à eux seuls porter sa singularité. Dans le rôle du morceau de bravoure, l’escalier hélicoïdal en métal conçu sur mesure, qui confine à l’ouvrage d’art, structure habilement l’espace en marge de son hyperfonctionnalité. Il est habillé de vert forêt. « Une teinte que nous apprécions avec le bleu, décrypte Kelly. Froide, certes, mais plus apaisante que le rouge ou l’orange. Et qui, je trouve, s’accorde mieux avec le bois. »

 

De bois, il fut question dans la cuisine, pour contrebalancer la froideur de l’acier et du béton. Ou plutôt, du liège ! L’agence Volta Architecture a en effet mis au point un concept de revêtement de mobilier avec ce matériau.
« Outre le côté très esthétique et singulier, comparativement au bois classique, l’utilisation du liège a la bonne idée de n’entamer que l’écorce de l’arbre, préservant ainsi ce dernier », indique Agathe Lavaud.

 

« Kelly et Jules ont eu le mérite de ne jamais lâcher concernant ces réalisations atypiques qui, pourtant, chiffraient considérablement. Ils ont préféré diminuer certains postes, se passant par exemple de béton ciré au sol. À la place, ils ont conservé la chape telle quelle, instillant juste des pigments pour la rendre beige plutôt que grise, avant de la vernir. L’effet est saisissant de ressemblance… » Comme quoi, la singularité finit toujours par payer !