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La rencontre entre Charlotte, architecte et co-fondatrice d’Atelier Apara, et Maud, la propriétaire de ce 42 mètres carrés en reconversion d’ébéniste, s’est faite par un réseau d’amis architectes : un contexte qui installe d’emblée la confiance, nourrie par la sensibilité créative de Maud.
À l’origine, le projet devait simplement réparer un dégât des eaux et rafraîchir l’existant. Maud, qui vivait ici depuis plusieurs années sans avoir entrepris de travaux, n’envisageait pas de bouleverser ses habitudes. L’appartement, un ancien atelier sur cour, se situe entre le canal Saint-Martin et la place de la République, dans le 10ᵉ arrondissement parisien. Dès la première visite, Charlotte décèle pourtant un potentiel lumineux sous-exploité : malgré des ouvertures intéressantes, le ressenti global demeure sombre, en particulier dans les pièces en second jour que sont la chambre et la salle d’eau.
Ouverte mais prudente, Maud envisage d’abord une verrière classique pour la chambre. Charlotte propose des pistes plus singulières et, au fil des échanges, la propriétaire s’autorise à changer de cap : « Je me suis laissé évoluer ! » confie-t-elle. Le projet glisse alors vers une rénovation complète et une nouvelle lecture de l’espace en deux bandes : au fond, une première séquence réunit pièce d’eau, dressing puis la chambre, désormais ouverte par une large fenêtre sur la seconde bande. Côté cour, cette dernière accueille la cuisine, un espace de travail et le salon, dans une continuité qui fait circuler la lumière. L’identité et l’homogénéité du lieu s’affirment par l’usage du contreplaqué d’okoumé pour l’ensemble des menuiseries sur mesure : un parti pris épuré mais chaleureux… Mais aussi un clin d’œil malin à l’activité de Maud. Cette rénovation offre ainsi à sa propriétaire un cadre qui lui ressemble et reste pleinement à taille humaine.
