Le magazine des intérieurs urbains inspirants de 15 à 70 m²

L’appartement ultra soigné de Jean-Malo et Victor 52 m² Paris, France Rétro-minimalisme JMLC Studio

Cette Visite Guidée est issue de Sloft Edition 03

Dans le séjour, un cliché pris en 2019 par la photographe Kate Shanasy sur la plage de Monterosso al Mare, village des Cinque Terre. Sous les parasols d’aspect rétro aux rayures vertes et orange, des estivants observent les baigneurs s’ébrouer dans les eaux de la mer Ligure… L’image représente bien le cocon de Jean-Malo et Victor : un deux-pièces rénové par leurs soins entre 2021 et 2022 où flotte un petit air de vacances. Et où rien n’est laissé au hasard.

« Quand je rénove un appartement, j’essaie de me rapprocher de ce à quoi il aurait ressemblé. »

Auparavant, le couple habitait dans le 18e arrondissement un appartement qu’ils avaient eux-mêmes réaménagé. Mais parce qu’ils passent beaucoup de temps dans leur maison secondaire du Touquet-Paris-Plage où Jean-Malo, architecte d’intérieur, travaille la moitié du temps, ils se rendent compte qu’ils ne profitent pas vraiment des deux terrasses de 20 mètres carrés qui font tout l’intérêt du bien. Il s’agit de trouver plus petit. De se lancer dans une nouvelle aventure aussi. « Cinq ans, cela peut paraître peu, mais pour moi, c’est le bon timing pour repartir de zéro sur un nouveau projet », justifie le concepteur.

« Je pense l’espace jusqu’au dessin du mobilier et des objets qui le composent. »

À Pigalle, quartier privilégié pour son dynamisme et ses commerces de bouche, le couple déniche un 52 mètres carrés avec un petit balcon au troisième étage d’un immeuble construit dans les années 1970. « Il était vraiment dans un piteux état. Ce qui nous plait toujours, parce qu’on part clairement d’une page blanche et que tout est à faire. » Si tout est à refaire, Jean-Malo travaille néanmoins avec justesse et parcimonie. Sans être bouleversé, le plan traversant est subtilement corrigé. La cloison entre la cuisine et le séjour est abattue et les circulations sont fluidifiées, comme entre les pièces de vie et la chambre, où l’architecte aménage un espace de transition, dont il profite pour créer une petite buanderie. Surtout, il imagine une foultitude d’aménagements sur mesure et des détails qui optimisent le confort de vie dans « cette grande suite d’hôtel à l’esprit villégiature des années 1970 inspirée par l’immeuble ». Un air de vacances qui ne rime donc pas avec nonchalance…