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Un appartement de 67 m² aux inspirations éclectiques

Le premier chantier de l'architecte Sophie Louvet. À 25 ans, à peine sortie de l’école, son joli diplôme en poche, l’architecte d’intérieur et designer Sophie Louvet se lançait dans son tout premier chantier et pas des moindres puisqu’il s’agissait de son propre appartement !

L’enjeu était donc doublement excitant. Des dizaines de plans et quatre mois de travaux dans ce 67 m² ont été nécessaires pour marquer sa singularité et répondre à toutes ses envies. Celles-ci devant être à la fois intemporelles et néanmoins affirmées.

La porte d'entrée

Digicode, porte en fer forgé travaillée, il faut montrer patte blanche pour percer le mystère de l’appartement de Sophie. Eh oui, le secret est bien gardé… sauf pour les visiteurs VIP de Sloft Magazine.

L'escalier

Allez hop, on grimpe quatre à quatre les marches de cet escalier vintage ! Murs jaunes, un peu décatis, ambiance calme… On se croirait presque dans un palazzo milanais…

La vue sur la cuisine

Avant, une minuscule cuisine toute sombre, un espace bureau hyper-cloisonné au milieu du salon, un parquet défoncé… Il était urgent d’intervenir afin de redonner de la force aux volumes en repensant les plans et la circulation. Maintenant, la pièce principale se fait un 4-en-1 : salon, salle-à-manger, cuisine et coin bureau, le tout parfaitement harmonisé.

Le salon

1 – Le salon

Salle à manger

2 – La salle à manger

La cuisine

3 – La cuisine

Le bureau

Et 4 – Le bureau !

Le vestibule

La chapka en fourrure et le miroir soleil soufflent le chaud et le froid sur l’antre de cette baroudeuse. Casque de scooter et bombe de graffiti, apparement, elle ne dédaigne pas les plaisirs urbains. Tout comme sa déco à la fois sobre et singulière, la maîtresse des lieux est pleine de surprises.

L'entrée

Plissé soleil pour ce meuble à chaussures en métal Nomess qui sert de niche aux baskets.

Le banc Nomess

Un passage obligé avant d’aller jogger !

La table des repas

Comme un joyeux bouquet autour de la table tulipe Eero Saarinen, on a installé des assises dépareillées. Parmi celles-ci la fameuse chaise DSW de Charles & Ray Eames ainsi que la chaise jaune jonquille de l’atelier J&J. Au-dessus de cette salle-à-manger bucolique flotte, telle une libellule, la suspension Vertigo de Petite Friture. Blanche, une fois n’est pas coutume.

La cuisine

Pièce (maîtresse) dans la pièce, la cuisine n’a rien d’une boîte à sardines. Au contraire, elle fait tout comme une grande avec son piano de cuisson La Cornue et sa hotte en inox. Derrière la verrière métallique réalisée sur mesure qui filtre à l’envi les nuisances sonores et olfactives, on mijote de bons petits plats du terroir made in France. Cocorico ! avec cette Spaghetti Chair de chez Alias dessinée par le designer Giandomenico Belotti. Au sol, on aperçoit les carreaux imitation ciment en grès Mutina de la gamme Azulej dessinés par Patricia Urquiola.

La banquette

Color bloc de choc ! Des couleurs primaires pour la pièce Number One, quoi de plus normal ? À la manière d’un tableau de Mondrian, le bleu et le jaune du canapé design tout droit sorti de l’atelier J&J répondent au rouge éclatant de ce meuble d’angle en carton renforcé trouvé chez les grands-parents de Sophie. Quant à la grosse plante posée dessus, elle a été mise là à dessein afin de créer soudain une ambiance « Jumanji » décalée en plein Paris.

La table basse en verre

Incitation au voyage avec cette coupe de bois travaillé rapportée du Burkina Faso et ce plateau doré martelé à Marrakech, discrètement posés sur l’iconique table de l’Américano-Japonais Isamu Noguchi. Grâce à son plateau de verre, elle laisse filtrer la douceur du bois blond du parquet de chêne. Tout neuf, il a toutefois été choisi pour ses imperfections, comme s’il avait toujours été posé là.

Le lampadaire

Création maison avec ces trois tiroirs réfrigérés en inox dont la légende dit qu’ils proviendraient du bar de l’Opéra de Paris. Sertis de chêne et munis de roulettes, les voilà prêts à virevolter d’un coin à l’autre de la pièce. Quant au lampadaire – l’objet préféré de sa propriétaire – avec son chapeau comme une cymbale, il répond présent dès lors qu’il s’agit de donner le ton à l’ensemble.

Le superbe prototype d’enfilade en noyer à pieds en laiton massif récupéré sur un chantier a parfaitement trouvé sa place sous ce miroir à cadre d’acier chiné par la décoratrice iranienne Shoré Zandi. Posé comme une virgule de couleur, ce tabouret années 60. Un lointain cousin du fameux Tam Tam qui sait ?

Le plan de travail

L’architecte a choisi d’installer un coin bureau dans le décroché de l’ancienne cheminée afin de travailler au cœur de son salon. Pour que la mayonnaise prenne, il faut une sacrée organisation bien huilée !

La matriochka

Brrr, matriochka, vodka et squelette : un cocktail qui fait froid dans le dos !

Le chevet

Comme la console du salon, la table de chevet était destinée à meubler un projet d’hôtel. Ses motifs géométriques répondent aux motifs du coussin Ferm Living et dessinent le rythme de la chambre immaculée, comme le ferait l’électrocardiogramme des rêves que l’on y fait.

Photographies : Fabienne Delafraye
Texte : Veronick Dokan

Réalisation : Sophie Louvet, www.atelierlouvet.fr