Un studio parisien transformé en un charmant deux pièces
25 m²
Paris, France
32 000 €
Rétro-contemporain
2 pièces
Rosso Studio

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Dans le 18e arrondissement de Paris, non loin de la butte Montmartre, se niche l’appartement intimiste de Camille Saucereau, architecte et fondatrice de Rosso Studio. Cet ancien studio de 23 m², transformé en un deux pièces, adopte des allures de grand appartement parisien où chaque pièce trouve sa fonctionnalité. Visite d’un pied-à-terre atypique.
Diplômée de l’ENSAB et de Paris-Malaquais où elle obtient son HMONP*, la jeune femme aiguise son oeil en travaillant dans différents cabinets d’architecture notamment à Londres et à Rio de Janeiro.
En 2022, elle fonde son agence afin d’aborder plus librement ses projets. La preuve avec son appartement qui porte le nom de « Custine » - en référence à la rue où il se situe. Un endroit qui lui était déjà familier puisque l’architecte était locataire avant de devenir propriétaire de ce bien.
À l'intérieur, Camille souhaitait retravailler les espaces d’une manière plus aérée.
« La seule contrainte était le grand mur porteur que je ne pouvais pas démolir. J’ai donc choisi de décloisonner tout le reste pour restructurer les volumes différemment » affirme l’architecte. Aujourd’hui, l’appartement compte quatre pièces dont la chambre, le séjour, la cuisine ainsi que la salle de bains. Les quatre portes d'origine ont laissé place à des parois coulissantes et à des alcôves, qui apportent une ouverture certaine à l’appartement.
« La pièce principale était composée d’un parquet, de moulures et d’une cheminée. Je n’avais aucune envie de la modifier. J’ai donc créé les autres pièces autour de ce point central » ajoute Camille Saucereau. L’ancienne cuisine laisse donc place à une chambre minimaliste pensée comme une cabine de bateau. Tandis que la salle de bain s’inscrit dans la continuité de la cuisine, pensée comme une enfilade.
Sur les murs, deux couleurs dominent : le rose poudré et le blanc. Les boiseries qui encadrent les verrières, quant à elles, se parent d’une teinte rouge ocre. L'architecte se confie : « Mon objectif n’était pas de surcharger les pièces en couleur. Je souhaitais que ces dernières dialoguent sans difficulté avec les interrupteurs Le Corbusier que j’avais installés. Cela a vraiment été ma ligne directrice. »
Passionnée par le mobilier des années 1970, Camille a déniché des trésors lors de ses nombreux voyages, au Maroc notamment. Du canapé Togo en cuir cognac réalisé pour Ligne Roset au fauteuil Pierre Paulin, en passant par une applique monochrome dénichée sur Selency, Camille Saucereau a un goût prononcé pour les beaux objets. Un appartement éclectique où l’on se sent chez soi au premier coup d’oeil.
* Habilitation à l'exercice de la maîtrise d'œuvre en son nom propre