À la fois architecte et propriétaire, Camille a métamorphosé un appartement haussmannien longtemps délaissé en un cocon familial lumineux. Un écrin entre le parc Monceau et la place de Clichy, où charme d’époque et confort contemporain vibrent à l’unisson.
Quand Camille trace un plan, c’est pour y écrire sa propre histoire. C’est ainsi qu’avec Antoine et leur nouveau-né Henri elle a « troqué le 18ᵉ contre le 17ᵉ arrondissement de Paris », déposant ses valises dans ce trois-pièces niché à deux pas de la gare Saint-Lazare. Quelques jours après la fin du chantier, Henri pointait le bout de son nez, comme un clin d’œil au renouveau des lieux.
L’appartement, loué pendant trente ans, affichait des murs jaunis et des volumes étriqués. Camille en a pourtant d’emblée perçu le potentiel : belle exposition, parquet point de Hongrie, moulures, ascenseur, vue apaisante sur une résidence privée. En repensant le plan, elle a fait tomber les cloisons superflues. Les pièces dialoguent désormais dans une circulation fluide, baignée de lumière traversante. Le cachet haussmannien a été choyé : teintes claires pour souligner la patine du bois, corniches ressuscitées, balcon filant végétalisé… Chaque soir, un coucher de soleil orangé drape la façade « et chaque matin, le chant des oiseaux côté cour sert de réveil naturel », précise l’architecte-propriétaire, le sourire au coin des lèvres. Au-delà des lignes parfaites, c’est un art de vivre de quartier que la famille savoure, entre commerces de bouche et voisins complices d’une copropriété où tout le monde se connaît.
Dans cet écrin revisité, la jeune famille tisse déjà ses souvenirs, preuve qu’un projet mené tambour battant peut offrir bien plus qu’un simple décor : un véritable foyer.


