Le vert, la teinte préférée d’Emmanuelle, est présent dès l’escalier. Aurait-elle fait pression sur la copropriété ?
L'appartement de la directrice artistique Emmanuelle Roule. Lorsqu’elle est arrivée dans cet appartement de 45 m² il y a tout juste deux ans, Emmanuelle, bien que locataire, y a immédiatement apposé sa signature graphique. Ce mélange de lignes pures, de couleurs saturées, d’objets chinés et d’originalité donnent à l’univers de cette graphiste/directrice artistique/céramiste tout son caractère unique et singulier.
Les espaces sont réduits mais l’appétence de son occupante pour les objets qui ont une âme est grande. Autour du canapé en lin de la Redoute, chaises, table de salle à manger, coffee table ont été chinés. Les uns dans des brocantes, les autres sur eBay. Partout où se pose son œil, Emmanuelle sait voir la beauté discrète des choses.
Cette somptueuse lampe Sam Baron pour La Redoute trône en majesté sur une enfilade (Général Store Paris). En son sein, à la manière d’une galerie d’art, elle accueille quelques morceaux choisis : deux céramiques blanches années 50 et même une œuvre réalisée selon la technique du Raku Japonais par la maîtresse de maison herself. Quant au pot gris et au vase noir mat, ils répondent tout en vibration à la sérigraphie qui fait valser dans un même cercle constellation et émotions.
Laisser le temps au temps (horloge Conran Shop) afin de déposer à leur juste place les éléments de décoration. Ne pas se précipiter. Ne pas surcharger mais éclairer (applique AM.PM) l’histoire d’une destinée. Le détail à noter : l’inversion volontaire des rideaux. Le plus épais derrière pour occulter, le blanc léger devant pour illuminer la pièce.
Un lit à caissons pour pallier au manque de rangements et des couleurs pour faire entrer la vie. Au mur peint (Hague Blue de chez Farrow and Ball) s’accommode une déclinaison de lin bleu et vert. Des rayures viennent souligner les lignes de fuite et un tartan à carreaux rouge est posé là pour que l’esprit reste en éveil.
Photographies : Fabienne Delafraye
Texte : Veronick Dokan