Art et Déco dans 57 m² refaits à neuf par deux architectes
Un sloft de collectionneurs d'art qui font de leurs tableaux la signature de leur déco ! Collectionneurs d’art moderne, les propriétaires de cet appartement Parisien de 57 m², refait à neuf par Margaux Meza et Carla Lopez de l'agence Transition ID, ont fait de leurs tableaux la signature de leur déco d’intérieur. Ici l’exposition est permanente et à portée d’œil : accroché aux murs ou simplement déposé au sol, l’art est partout où l’on regarde.
Lors d’un dîner chez ce couple, les papilles sont autant sollicitées que les yeux. Puis, une fois la table à manger desservie, ce sont les notes échappées du piano qui viennent régaler les oreilles des convives.
Les nuits sont douces sous le regard boudeur de l’enfant terrible. L’intimité est préservée du reste de l’appartement grâce aux vitres opaques des portes verrières. La teinte bleu nuit qui souligne l’alcôve dans laquelle est glissée la tête du lit, invite aux rêveries apaisées.
Ici la bonne idée a été de creuser dans les dressings qui encadrent le lit, deux niches qui font office de tables de nuit. Le bois blond du chêne donne du relief au bleu indigo. Tandis que les appliques industrielles incitent à l’évasion que procure la lecture.
Un très beau sol de grès cérame façon carreaux de ciment fait le lien entre la chambre parentale et la salle de bain. Tandis que le cadre de la porte sert de cimaise. Nouveau prétexte à exposer encore quelques œuvres.
Déplacée pour plus de commodité, la salle de bain tout en sobriété sert de sas entre les deux chambres. Un miroir grimpe jusqu’au plafond afin d’agrandir l’espace tandis que la crédence en carreaux répond au sol en écho.
L’ancien bureau a fait place à la chambre de Louison après que le parquet existant a été poncé. Comme en opposition au mur sombre de ses parents, l’antre de la petite fille est tout blanc. Tout comme le lit et les deux échelles en guise d’étagères. Peluches, guirlande et autres « mignonneries » se chargent du charme des lieux !
Sombre et sans attrait, la cuisine a été entièrement repensée. Décloisonnée, elle laisse désormais s’échapper la lumière jusqu’au salon. Certes le plan de travail est noir, mais la brillance de la faïence de la crédence capture dans ses effets martelés les rayons du soleil entrant.
« Ça n’est pas à un vieux singe qu’on apprend à faire la …cuisine » semble dire ce dessin au crayon.
Le muret aux verrières intégrées sur mesure sépare sans obstruer, offrant ainsi un joli point de vue sur la célèbre suspension Mouille aux trois bras articulés. Elle veille à la fois sur le salon et le coin piano sous l’œil amusé de M. Chat signé Thomas Vuille.
Dans le coin réduit du salon, l’agence Transition Interior Design a imaginé une bibliothèque dessinée en croix. Tandis que les portes des caissons Ikea se répondent d’un mur l’autre, ses modules recouverts de chêne massif filent sur le sol et en direction du plafond, comme autant de lignes qui maximisent la perspective.
Quand le contemporain côtoie l’art primitif. Masque Africain et cultissime lampe Pipistrello créé en 1965 par le designer Gae Aulenti attendent celui qui viendra se lover dans ce fauteuil années 50 couleur soleil.
Ne serait-ce pas une vue de Manhattan ? Auquel cas la vache Cow Parade « Moo york » de Billy the artist, ferait référence à la ville de New York où elle fut exposée en 2000.
Il faut croire que la passion pour l’art de nos deux propriétaires a débordé sur le mur d’en face…
Le beau est partout dans le regard de ceux qui ont conservé leur âme d’enfants. Ainsi ce Star roto-robot by BoToy datant de 1985 a naturellement trouvé place dans cette décoration conçue telle une épreuve d’artistes.
Photographies : Fabienne Delafraye, www.fabiennedelafraye.com
Texte : Véronick Dokan
Réalisation : Margaux Meza et Carla Lopez de l'agence Transition-ID, www.transition-id.com