Accueil » Reportages » Créer du lien dans 75 m² à Paris

L’union des deux appartements a permis une nouvelle distribution des espaces. Ici, le premier lot devient une grande pièce de vie avec cuisine et séjour.
La table basse, en parpaing de briques et planche de marbre, est une création de l’architecte. Le canapé a été dessiné et conçu sur mesure en bois d’Okoumé. Un tapissier a réalisé les assises et les dossiers.
Ce bois est très présent dans l’appartement, dans diverses mises en œuvre, comme ici pour l’habillage d’un pan de mur. L’association avec le métal des étagères est un des éléments fédérateurs de la décoration.
Le bois d’Okoumé s’invite aussi dans la cuisine, pour les façades basses de placard. Les éléments les plus techniques ont été réalisés en atelier, mais certaines pièces ont été travaillées sur place par un menuisier.
Le béton est un autre matériau brut qui fait office de fil conducteur. Dans la cuisine, il donne vie à un îlot brutaliste, dessiné tel une sculpture. Il sert tout aussi bien de plan de travail que de table à manger jusqu’à six convives.
La hotte aspirante décide d’assumer pleinement sa présence en se parant de carreaux de zellige. Elle apporte ainsi un peu de contraste et de couleur pour dynamiser l’ambiance.
Ce grand couloir est le point de rencontre entre les deux anciens appartements. Il est très optimisé en termes de rangements et intègre tous les matériaux clés déjà rencontrés. Des fenêtres de toit ont été installées afin de profiter de la lumière naturelle zénithale.
Des éléments historiques ont été soigneusement conservés et valorisés lors de la rénovation. C’est le cas de ces moulures qui matérialisent ainsi la tête de lit. Associées à des rangements très aériens, l’ensemble dégage beaucoup de finesse.
Une ancienne ouverture de porte devient bibliothèque en métal et accueille aussi un meuble de rangement. Une autre manière habile de saluer le passé des lieux, tout en laissant circuler la lumière.
Les deux chambres ont été pensées comme des suites d’hôtel. Elles reprennent l’idée du béton, coulé sur place, marié ici à des carreaux de céramique, clin d’œil à la hotte.
Il se dégage une grande élégance de ces rideaux immaculés et froissés : ils caressent les courbes du béton avant de se poser délicatement sur les lattes du parquet en chêne d’origine, qui a été restauré.
La seconde salle d’eau, si elle intègre le même matériau, reprend les codes brutalistes de la cuisine. Une ambiance différente qui n’empêche pas un trait d’union, établi par les touches de rondeur.
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