L’agence Thierry Peltrault Architectures signe la renaissance d’un appartement des années 1960, perché au 12ᵉ étage d’un immeuble signé de l’architecte français Roger Anger (1923-2008), auteur, entre autres, de la ville expérimentale d'Auroville en Inde et de la résidence L’Île Verte à Grenoble.
Resté dans son jus pendant plus d’un demi-siècle, l’espace a été entièrement repensé pour renouer avec la lumière et la vue sur Paris. Entre fidélité à l’esprit moderniste et confort d’aujourd’hui, le projet s’impose comme un belvédère urbain, fluide et habité.
Dans l’appartement d’origine, l’entrée formait un espace encombré et sans cohérence. Thierry Peltrault en fait aujourd’hui un point d’équilibre : un volume resserré et peint d’un vert olive qui cadre la perspective sur la cuisine blanche. Une niche redécouverte pendant les travaux y apporte une touche d’intimité, entre fonctionnalité et émotion.
La cuisine est organisée en deux barres parallèles, optimisant l’espace et cadrant la vue sur la ville. Chacune d’elle intègre un plan de travail et une crédence en granite mont Blanc. Les meubles hauts en laque brillante, dépourvus de poignées, prolongent la perspective. Seuls la plaque de cuisson, le four et quelques objets noirs ponctuent l’espace.
Chaque passage de l’appartement est pensé pour cadrer des vues savamment choisies. Depuis l’entrée, l’axe vers la cuisine s’ouvre sur la ville, tandis que la circulation entre la chambre et le salon crée une perspective fluide et dégagée.
À l’instar de la cuisine, le salon s’organise en lignes parallèles, guidant le regard vers la terrasse et le Sacré-Cœur. Fauteuils LCM de Charles et Ray Eames, table basse Laccio de Marcel Breuer, canapé sur mesure de Thierry Peltrault. Le contraste graphique entre tubulures en inox poli et surfaces noires ou blanches structure la composition.
Derrière le canapé, un mur rose met en scène une aquarelle colorée de Michel Charrier. L’œuvre est soulignée par des appliques années 1960 en bronze doré et verre opalin de chez Arlus, tandis que des rangements discrets sous le canapé prolongent la fonctionnalité de l’espace sans altérer la composition graphique.
En fond de pièce, la table sur mesure de Thierry Peltrault se présente comme une épure, surmontée d’un miroir qui renvoie le paysage. Elle s’adosse à un soubassement en marbre Emperador, tandis que les chaises PLIA de Giancarlo Piretti, chinées aux puces et en inox poli brillant, prolongent le vocabulaire graphique du salon et complètent la composition avec élégance.
Les sanitaires ont été individualisés avec un accès direct depuis l’entrée. Cette organisation préserve ainsi l’intimité de chaque espace.
Une installation en Altuglas transparent de Thierry Peltrault, clin d’œil à Joseph Kosuth, prend place sur le mur face à la porte de la chambre. La tête de lit en stratifié noir brillant intègre deux tablettes, chacune supportant une lampe Bibibibi d’Ingo Maurer.
Le parti pris de l’appartement repose sur l’usage subtil de la couleur et des matériaux. L’ensemble des murs est traité en rose pâle, créant une continuité et accentuant la fluidité des espaces. Pour dynamiser cet univers, le noir brillant, le blanc mat et brillant, ainsi que l’inox poli brillant, ponctuent les volumes et reflètent la lumière, rythmant chaque espace.
Toutes les pièces de l’appartement s’ouvrent sur une terrasse filante qui surplombe Paris. C’est cette vue qui a guidé Thierry Peltrault dans le dessin du plan, le choix des matériaux et des couleurs.
Le lit-podium avec tiroirs fait face à une penderie en stratifié noir brillant, qui reflète le panorama de la ville et prolonge la perspective. L’accès à la salle d’eau se fait depuis la chambre.
Entièrement revêtue de faïence rose aux joints noirs, la salle d’eau joue la carte de l’esthétique graphique. Elle intègre une grande douche et un meuble vasque avec tiroirs et placards, tandis qu’un miroir posé sur la crédence en granite mont Blanc reflète la ville.
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