L’avis de l’architecte : Mylène Muraczewski, architecte d’intérieur @STUDIO MURACZEWSKI
L’estrade est-elle adaptée à toutes les surfaces ?
Oui, sans exception. Sa présence est particulièrement pertinente dans les petits espaces, qu’elle permet de délimiter sans créer de cloisons. Le marquage se fait au sol, les fonctions sont démultipliées… Je la recommande partout.
Doit-elle avoir une taille particulière ?
Non, ses dimensions peuvent varier aisément : elle peut être installée dans n’importe quelle pièce, quelle qu’en soit la hauteur de plafond. On veillera néanmoins à ce qu’elle ne soit pas trop épaisse dans une mezzanine, par exemple, pour des raisons évidentes. Au-delà de 30 cm de haut, on lui ajoutera une ou plusieurs marches.
Quelles précautions préconisez-vous avant d’en faire construire une ?
Honnêtement, c’est une solution généralement peu contraignante techniquement. Néanmoins, il faut garder en tête l’utilisation qu’on en aura : dans le cas où l’estrade sert aussi de sommier, comme c’est le cas pour le projet Voltaire que j’ai réalisé [voir plus bas], on prendra soin de percer de petits trous la partie de la menuiserie qui accueille le matelas. Ils permettront que celui-ci s’aère, et d’éviter que l’estrade ne s’abîme. C’est la meilleure manière de garantir la pérennité de l’agencement.
Une estrade est-elle nécessairement en bois ?
Non, d’autres fabrications sont possibles : dans le cas où elle est maçonnée, on coule une surépaisseur de béton sur la chape au sol. Cette solution est plus engageante à long terme : le jour où on souhaite l’enlever, on peut beaucoup moins facilement s’en défaire que si c’était un agencement rajouté à la fin du projet… Une estrade menuisée est aussi plus légère. Si l’estrade doit faire plus de 40cm de haut, on évitera qu’elle soit maçonnée afin de ne pas détériorer le sol qui la soutient.


