Ode aux villas puristes dans 43 m² à Paris
Le défi : libérer l’espace de l’appartement, faire circuler la lumière et lui donner une personnalité uniqueUne réalisation par Flore Gustin.
Perspective dégagée et lumineuse dès les premiers pas dans l’appartement. Le soleil caresse les courbes de la hotte en inox, installée tel un totem au centre de la pièce.
Epure des formes et aplats de couleurs sont les maîtres mots. L’entrée à droite se distingue et se montre envoûtante en se parant d’un profond bleu de Prusse.
Elle est logée au sein d’un grand meuble habité, réalisé sur mesure en contreplaqué d’Okoumé. C’est une essence de bois exotique du Congo, le saviez-vous ?
Les façades dissimulent une partie des équipements de la cuisine ainsi que des rangements et se prolongent en porte dérobée pour accéder à la salle d’eau.
Cultivant le secret, présenté tel un cabinet de curiosités, le coin vasque choisit de reprendre le bleu de Prusse vu dans l’entrée et sur l’îlot central.
Ici, le carrelage devient ocre et terre de sienne. Anecdote : cette association avec le bleu est un hommage aux teintes de la Maison La Roche de Le Corbusier.
Retour en douceur vers le salon avec ce mur courbé qui semble nous accompagner et rend la circulation très fluide.
Une plinthe placée à la base de la porte de la chambre permet à celle-ci de s’intégrer dans le prolongement du mur courbe.
Ainsi, l’ensemble offre une dimension monolithique. Avec sa blancheur immaculée, c’est un autre clin d’œil aux principes des villas puristes.
Les rangements sont à nouveau dissimulés, ici dans un module filant sous la fenêtre. L’œil ne capte alors que la belle lumière et les accessoires de décoration.
Le mur courbe vient envelopper la chambre pour créer un effet cocon… et permet aussi en son sein la création de ces belles étagères !
Photographies : Simon Genillier Roelsgaard
Texte : Sébastien Mercadié
Réalisation : Flore Gustin