Histoires sociales dans 36 m² à Milan
Le défi : rénover un appartement en rendant hommage à son histoireArchitecte : Studio Paradisiartificiali
Budget : 31 k€*
Photographe : Fabio Bascetta
*: Travaux et déco
Au départ logements sociaux du début du 20ème siècle, les « Casa di ringhiera » sont toutes construites autour d’une cour centrale.
Ils sont prisés aujourd’hui par celles et ceux qui cherchent en pleine ville une enclave tranquille et encore profondément communautaire.
Les animaux ayant toujours fait partie de ce mode de vie, une imagerie spécifique leur rend hommage sur les murs de la cuisine.
Le coin repas joue avec les codes d’une traditionnelle réunion de famille, mêlant couleurs et matériaux rétro.
On imagine sans peine la Mamma s’affairer aux fourneaux ! Le blanc majoritaire laisse la part belle aux illustrations sur les carreaux muraux.
On se retourne et… le salon passe à une ambiance très actuelle ! Comme si la volonté était d’unir les générations. Les pièces sont minutieusement sélectionnées.
L’espace n’en est pas moins optimisé : les étagères modulaires autorisent même un coin bureau, très séduisant avec sa chaise Diamant 420C designé par Harry Bertoia.
Dans la chambre, le pétillant motif kaléidoscopique de ce tapis met tout le monde d’accord. Fixé au mur, il fait office de tête de lit.
Qui l’eût cru ? C’est la salle d’eau qui va faire le show ! En point de départ, une nouvelle vision des lieux beaucoup plus conceptuelle…
Synthétisant de manière esthétique les bruits, odeurs et couleurs de cette vie communautaire, elle est pensée comme une ode au travail d’Ellsworth Kelly, maître de l’abstraction.
Les petits carreaux 10 x 10 reproduisent certaines œuvres et créent une inédite exposition pérenne de l’artiste.
Toute figuration est ici exclue, et pourtant l’œil capte sans problème l’idée de diversité, rythme et joie. Un bien bel hommage !
Photographies : Fabio Bascetta
Texte : Sébastien Mercadié
Réalisation : Studio Paradisiartificiali